least

laboratoire écologie et art pour une société en transition

Les enjeux des pratiques artistiques participatives et cocréatives

Principe de la formation

La formation proposée par Tecla Raynaud* vise à construire des réflexions individuelles et collectives sur les enjeux des pratiques artistiques participatives. La formatrice articulera des axes de réflexion à partir des échanges et sujets que chacun·e·x souhaite aborder, en proposant des éclairages théoriques et pratiques. Cette formation est créée à partir d’une méthodologie participative s’appuyant sur les savoirs d’usages et théoriques de chacun·e·x. Ces derniers seront articulés et complétés par des sources variées et des résultats du travail de Tecla Raynaud.

Questions générales

Voici quelques questions que nous aborderons, à travers des discussions, études de cas et cartes mentales, qui seront croi- sées avec des apports théoriques issus de la sociologie, de la science politique, de l’histoire de l’art et des savoirs d’usages d’artistes, curateur·trice·x·s et représentant·e·x·s des pouvoirs publics. En amont, nous vous proposons de réfléchir à vos pra- tiques en répondant, succinctement ou de façon développée et selon vos expériences, à ces questions, que nous étofferons ensemble (des exemples, pour appuyer vos propos, sont bien- venus) :

  • Quelles définitions adoptez-vous des pratiques artistiques participatives ? Quels termes employez-vous pour définir vos pratiques ?
  • Que recherchez-vous dans les pratiques artistiques partici- patives ? Que vous apportent-elles ? Que pensez-vous qu’elles apportent aux participant·e·x·s ?
  • Qu’est ce qu’un projet artistique participatif/de cocréation réussi pour vous ? Qu’est-ce qu’un projet artistique participa- tif/de cocréation qui n’a pas fonctionné ? De quelle(s) façons estimez-vous et mesurez-vous ces réussites/ces échecs ?
  • Ces projets produisent-ils systématiquement des objets ar- tistiques ? Comment estimez-vous la dimension artistique ou non des productions ?
  • Ces projets ont-ils une dimension politique ? Si oui, de quelle façon ; où les dimensions politiques se déploient-elles ?

* Tecla Raynaud est doctorante en sociologie au Centre Max Weber à Lyon. Dans ce cadre, elle travaille sur les pratiques par- ticipatives et les liens entre arts et politique dans les mondes des arts visuels et contemporains. Son travail porte plus préci- sément sur les pratiques participatives et les vécus des artistes travaillant en participatif. Elle est également enseignante (uni- versité, école d’art) et a été chargée de projet dans le secteur associatif culturel pendant 8 ans.

Programme

25 janvier 2024

La première journée sera consacrée à la construction de dé- finitions communes des pratiques artistiques participatives/ cocréatives et à des réflexions autour des positionnements des acteur·trice·x·s dans les projets. Nous travaillerons à partir d’échelles de participation développées par des artistes, des politistes, des sociologues et des curateur·trice·x·s. Nous réflé- chirons ensemble aux acteur·trice·x·s impliqués dans les projets et à leurs intérêts, les points de convergence et de divergence de celleux-ci. Nous poursuivrons par une étude de cas à partir d’un projet passé de least, et finirons par une introduction à la sociologie du travail d’artiste intervenant·e·x.

Heures : 9h00 - 12h30 et 14h00 - 18h00
Lieu : Pavillon ADC - Place Sturm 1 - 1206 Genève

26 janvier 2024

La seconde journée commencera une seconde étude de cas, d’un projet en cours de least, ce qui nous permettra de discuter la préparation et la clôture des projets. Nous aborderons ensuite la question des enjeux politiques des pratiques artis- tiques participatives/cocréatives, en nous appuyant sur différentes conception de la participation en art (relationnelle, activiste, agonistique, socio-culturelle, art thérapie). Partant, nous réfléchirons à l’auctorialité des projets et des productions qui en découlent.

Heures : 9h00 - 12h30 et 14h00 - 18h00
Lieu : Pavillon ADC - Place Sturm 1 - 1206 Genève