laboratoire écologie et art pour une société en transition
Laggiù, Taranto
Laggiù, Taranto est un projet de recherche-création mené par Martin Reinartz, least et Post Disaster qui explore comment les habitant·e·x·s d’un territoire marqué par la catastrophe écologique peuvent transmettre, réinventer et réparer leurs liens au lieu.
À Tarente, ville du sud de l’Italie durablement affectée par la pollution industrielle de l’aciérie Ilva, les signes de la catastrophe sont visibles dans l’air, les sols, l’eau et les corps. Mais au-delà des indicateurs sanitaires, c’est l’expérience sensible et sociale du désastre – la mémoire, les récits, les attachements fragilisés – qui reste peu documentée. Le projet propose d’ouvrir des espaces où douleurs, gestes de soin et luttes citoyennes se rencontrent pour recréer du commun.
Par ce dialogue entre Tarente et la Suisse romande, Laggiù, Taranto devient un laboratoire transnational où s’expérimentent de nouvelles formes de recherche-création, de solidarité et de transformation.
étapes accomplies
Entre 2022 et 2024, Martin Reinartz a été artiste résident least sur le projet Vivre le Rhône, s’impliquant dans la vie et les pratiques cocréatives de l’association. Cette collaboration a notamment inspiré à Martin Reinartz, en collaboration avec Audrey Bersier, la création d’un podcast. À l’issue de cette cocréation, Martin Reinartz a exprimé le désir de travailler sur la ville de Tarente, en Italie, et sur ses problématiques écologiques et sociales.
Les liens existant entre least et Post Disaster – collectif interdisciplinaire basé à Tarente qui mêle exploration de l’espace, performance et édition – ont permis d’imaginer des échanges menant au projet Laggiù, Taranto. Martin Reinartz a conduit et continue de conduire des recherches dans les Pouilles.
en cours
Le travail de terrain vise dans un premier temps à tisser des relations avec quatre habitant·e·x·s de Tarente, impliqué·e·x·s en tant que partenaires. Au cours de promenades collectives, ils et elles choisiront des itinéraires, partageront des histoires et identifieront des lieux marqués par la mémoire ou la rupture. La marche est envisagée dans ce contexte comme une méthode sensorielle et relationnelle, utile à révéler des récits non linéaires, fragmentés et parfois silencieux.
Il ne s’agit pas, à ce stade, de produire un récit définitif et figé, mais d’ouvrir un espace commun d’attention à la manière dont la mémoire traverse les corps, les gestes et les pratiques spatiales.
Ces moments sont les prémisses des différentes phases à venir.
à venir
Après une résidence à Tarente en automne 2025, Martin Reinartz continuera en 2026 à poursuivre son travail situé à travers de nouveaux séjours et le renforcement de ses liens humains et sensibles avec les lieux.
Cette recherche est susceptible de mener, à terme, à un rendu matériel sous une forme performative ou encore à inventer.
équipe transdisciplinaire
Martin Reinartz – artiste
Maria Clara Castioni – scénographe
Collectif Post Disaster – architectes et designers, Tarente